Exemple de création de mutant: Hugo Laprade

Ah, Hugo Laprade!

On pourrait dire qu'il est facile à repérer. Disons que dans une foule, c'est souvent lui qu'on remarque. Il est évident que 6'4'' (1m93) et 350 lbs (159kg) passe rarement inaperçu. Hugo est ce que ses connaissances appellent un géant. Il est gros, mais très costaud. Il a une grosse barbe brune. Pourtant, il trouve moyen d'être discret. Souvent les gens le remarquent, mais n'y accorde pas plus d'attention que : "Hé, le type là-bas. Il est gigantesque".

Hugo Laprade est quelqu'un de simple. Il ne faut pas croire qu'il soit simpliste, toutefois. Il aime travailler sur les chantiers de construction ou dans les usines. Il a un triple diplôme : un de plomberie, un autre de menuiserie et un dernier de construction, classe A. Il est un ouvrier manuel. Les gens le trouvent étrange, car il traine toujours une masse avec lui. Il dit toujours que ça lui est utile. C'est comme un objet fétiche.

Le québécois de 43 ans aime le Death Metal, la bière, le Football américain, l'entraînement, sa famille (sa femme Lisa, son fils Martin et sa fille Massy... et son chien Burnak qui le suit partout) et le travail bien fait. Il déteste quand il doit prendre trop de décision, quand il est urgé, le stress, les lâches qui ne travaillent pas, les fruits, la drogue (sauf la bière, évidemment), les discussions totalement inutiles et la musique contemporaine.

Un dernier point qui est important de connaître de ce type, c'est qu'il est amoral. La différence entre la moralité, l'immoralité et l'amoralité réside dans le fait qu'un est bon, l'autre mauvais et le dernier ne voit pas la différence entre le bien et le mal. Parfois, notre Hugo peut se balader dans sa Camaro z22 et sentir cette frénésie qui l'attaque. Il doit tuer. Pourtant, l'homme n'aime pas la bagarre, mais il déteste avoir à faire des choix et à sentir une urgence. Donc, il se laisse aller et tue la première personne qu'il voit. Un grand coup de masse de 20lbs en arrière de la tête et H.Laprade n'a plus à se sentir en besoin pour un bon moment. Ce besoin, justement, est la base de tous les problèmes à venir.

Un jour, alors qu'il rentrait de la Q.I.T. (Usine québecoise) après y avoir fini son quart de travail, cette envie pressante le prit de revers. C'était le 22 septembre 2009. Alors, comme à l'accoutumé, il a ciblé quelqu'un. Quelqu'un qu'il ne connaissait pas. Quelqu'un qui marchait seul dans la rue alors qu'il pleuvait. Hugo avait alors arrêté sa voiture près des installations d'Hydro-Québec, non loin de là. Sa masse à la main, il suivait silencieusement sa cible. Lorsque celle-ci fût arrivé à sa maison et qu'elle sortait ses clés, Hugo s'est mous subtilement et à explosé le crâne de cet homme. Après avoir senti la jouissance du meurtre, en se retournant, il a vu, dans la fenêtre principale, la femme de ce mort, le téléphone à la main. Il savait alors que tout était perdu : sa famille, son chien, sa bière, son ouvrage, le Death Metal.

Arrivé dans le poste de police, après l'interrogatoire corsé, un vieux est venu le voir.
"Monsieur, vous avez droit qu'à un appel."
"Ouais, euh, je vais téléphoner à ma femme."
"La compagnie pour laquelle je travaille et moi-même, rajoute alors l'homme, nous vous conseillons fortement de contacter ce numéro."
"Ce numéro ? Qui c'est ?"

L'étrange sieur s'est légèrement avancé et a regardé Hugo droit dans les yeux.
"Le Complexe 70. Ils ont des fonds, le bras long et cherchent des gens comme vous, monsieur."

Hugo a accepté, sans même y réfléchir. Avoir le bras, qu'est-ce que ce type voulait bien dire ? Le géant ne pensait qu'à deux choses : ne pas aller en prison, car il ne voulait pas et que sa famille n'en sache rien. Il sait très bien que les gens "normaux" ne tuent pas d'autre gens "normaux" et surtout sans raison. Il sait qu'il ne reverrait jamais sa femme et ses gosses s'ils venaient à l'apprendre. Toutefois, il ne comprend pas que c'est mal de tuer son prochain. Il sait uniquement qu'il ne faut pas le faire puisque les autres ne le font pas.

L'affaire s'est tassé rapidement. Rien n'a éclaté au grand jour. Lorsque Hugo est retourné chez lui, deux hommes en complets l'attendaient. Ils ont expliqué ce qui allait suivre : la famille Laprade prenait l'avion en direction l'île Midgard. Une fois rendu, le domicile sera fourni durant pour la famille durant le séjour de Mr. Laprade dans le complexe. Si ce dernier se découvre des talents ou s'il se prouve au-dessus de la moyenne, il sera donc engagé dans la Para-force. Cette base militaire offrait plusieurs secteurs d'emploi alléchants pour quelqu'un comme Hugo.

Une fois au bâtiment scientifique nommé Complexe 70, Hugo a passé quelques tests de routine. Il n'y avait rien d'anormal jusqu'à ce qu'un des membre du personnel lui a expliqué la raison de sa venu.

-"Selon vos résultats, vous êtes bel et bien un candidat pour nos recherches. Ainsi, je vais devoir vous donner ce qu'on appelle ici "une dose" ".
-Une dose ?
-Oui, en effet. Vous avez même le choix de cette dite "dose". Donc ?

Hugo regardait les images s'offrant à lui : pilules colorés, liquides douteux, pâtes...Pâtes. Hugo avait faim. Alors, il a choisi la pâte.

-"De quelle couleur la désirez-vous ?"
-"Euh, la première que vous trouvez, j'ai juste faim."
-"Je...vois. Jaune ?"
-"Ouais, parfait."

Il ingère la pâte au goût désagréable et se fait conduire dans une salle semblable, justement, à celle d'une prison, mais blanche, celle-ci. Il n'y a ni serrure, ni barreaux. Il pourrait sortir à n'importe quel moment, mais à l'extérieur il n'y a rien de très distrayant. Des tables de billard, des télévisions, des salles de sport.

*Mais qu'est-ce que c'est que cet endroit ?*

Hugo a ensuite passé plusieurs tests plus loufoques les uns que les autres : Rorchach, test d'endurance, épreuve psychologique, examen para-physique. Il n'y comprenait rien. Il était de plus en plus fatigué, car à chaque nuit, depuis une semaine, il était atteint d'horribles spasmes. Il n'avait rien à faire de ses tests et de ses pâtes jaunes visqueuses. Il ne voulait que retrouver sa famille et boire une délicieuse bière.

Les jours où Hugo n'était pas en conditionnement physique, car la salle d'entraînement était très bien équipée, il les passait dans sa chambre. Il n'a rencontré personne qu'il a décidé de conserver en mémoire. Les gens étaient tous pareils : à se plaindre, gémir, habillés en blanc et, surtout, étranges. Il n'avait rien en commun avec ces gens. Sa quarantaine s'est donc passée sans grand phénomène.

Ainsi, il est passé devant le Conseil de Sélection et ils ont conclu qu'Hugo Laprade n'avait pas les aptitudes nécessaires pour faire partis de C.70. Les raisons qu'ils lui ont expliqués ne faisaient pas de sens à ses yeux : pouvoir ? combat ? force surnaturel ? expérience visant à faire évoluer la race humain ? implantation de nouvelles globules ?

-"Rien à foutre de vos globules. Je peux retourner chez moi ?"
-"Non, tu es maintenant citoyen Midgardien, tu dois rester sur cette île et, surtout, venir faire acte de présence une fois par mois pour de nouveaux tests et examens."

C'est ainsi que Hugo Laprade est retourné avec sa famille dans un appartement minable de la ville de Midgard. Il a trouvé un emploi à durer indéterminé dans un local à l'allure romaine que les civils nomment Refuge.

Capacités Naturelles
Force : /20 -> 8/20
Rapidité : /20 -> 5/20
Agilité : /20 -> 3/20
Dextérité : /20 -> 8/20
Visée : /20 -> 6/20
Endurance : /20 -> 8/20
Intelligence : /20 -> 7/20
Chance : /20 -> 5/20
　
Capacités Surnaturelles
Concentration : /20 -> 1/20
Puissance : /20 -> 3/20
Habileté : /20 -> 1/20
Compréhension : /20
Développement : /20

Compétences :
-Offensive : Bagarreur
-Défensive : Guerrier
-Soutient : Soudeur-Monteur
-Tactique : Marathonien